Billet d’humeur : Miguel Hernandez

Record battu pour le conseil municipal du 16 octobre dernier, démarré à 20h00 il s’est achevé vers 3h00 du matin. Ce long marathon a donné lieu à de nombreux échanges, à l’examen de 64 délibérations et à une dialectique nouvelle de la part de l’opposition. Les prochains conseils devraient pour être accessibles à tous et dans l’intérêt du débat démocratique, marquer la fin de cette croissance effrénée de la durée des séances.

Si l’activité des élus ne se résume pas à la tenue du conseil municipal celle-ci est l’aboutissement du travail préliminaire avec la population, en bureau municipal, dans les services et en commission.

Une délibération est un acte administratif qui entérine ou déclenche un projet, un financement, une étude, valide un rapport d’activité, structure l’action municipale.

Avant d’être soumise au vote des élus il aura fallu plusieurs heures de travail parfois plusieurs jours voir plusieurs années.

C’est souvent le résultat aussi de choix politiques. C’est pourquoi, il est nécessaire de prendre le temps du débat et de la confrontation d’idées. Cet échange peut aboutir à une opposition, une abstention ou un accord. C’est le jeu démocratique et nous ne le remettons pas en cause.

Toutefois l’exercice a ses propres limites ; celle de la clarté des débats, celle de la connaissance des dossiers et celle de la limite physique.

Comme l’a proposé Xavier Toulgoat en fin de séance, la présentation d’audits ou d’études lourdes, qui nécessite une longue présentation et un échange, devrait faire l’objet d’une séance extraordinaire.

Dans le même temps les points à l’ordre du jour du dernier conseil ont donné lieu à de multiples échanges et confrontations de points de vues.

L’opposition s’est particulièrement distinguée dans une posture particulière qui peut se résumer ainsi : « Nous y avions pensé – Vous le réalisez ».

Pour ceux et celles qui n’ont pas pu assister au conseil ou qui naturellement n’ont pu suivre jusqu’au bout, je vous invite à visionner le film de la séance sur Internet. Chaque intervention ou presque de l’opposition contient ce leitmotiv : ‘’Nous aussi nous avions pensé à…Nous en avions l’idée… Nous l’avions imaginé’’ mais pourquoi ne l’avez vous pas réalisé ? Nous avons eu la désagréable impression d’entendre un slogan publicitaire bien connu.

La nouvelle majorité municipale ne se contente pas d’avoir des idées, elle a des projets qu’elle souhaite faire partager à la population dans le but de les réaliser. Là est la différence entre l’envie d’agir et la mise en mouvement.

La mise ne place des conseils de quartiers donne le ton. Les délégués sont présents et veulent travailler. Les groupes de travail se constituent et les dates des prochaines réunions sont déjà proposées.

Enfin comment interpréter le départ de la quasi-totalité des élus de droite au moment ou Xavier Toulgoat interpellait Monsieur le Maire, lors des questions orales en fin de conseil, sur les impacts de la crise financière et notamment les emprunts contractés par la Ville auprès de DEXIA ? Les aulnaysiennes et les aulnaysiens apprécieront l’attitude des élus de l’opposition sur une question qui aura certainement des impacts sur les finances des collectivités donc sur les finances de chaque famille.

Espérons que pour le prochain conseil, élus de la majorité et de l’opposition permettront aux aulnaysiens de mieux appréhender les choix dont ils seront amenés à débattre. C’est l’intérêt de la population et de la démocratie.

Comments

[marc fretter]

Bonsoir,

je suis de plus en plus dégouté - que va t'il rester pour les gens réellement de gauche, la seule perspective est-elle de voter pour Besancenot ? L'alliance avec le parti socialiste est elle payante ?

Aulnay est devenue socialiste comme d'autres villes de seine saint denis. Le département est tombé aussi.

En tant que travailleur de gauche (je refuse de travailler plus pour payer plus!!!) - il ne va me rester que l'exil à Cuba!!!

[eluscocosaulnay]

Déclaration de la Fédération de la Seine-Saint-Denis du Parti Communiste Français.

Collectivités territoriales : les banques doivent servir l’intérêt général.


Le budget du Conseil général de la Seine-Saint-Denis serait, selon Claude Bartolone, perverti par des produits financiers « toxiques». Après avoir critiqué la gestion d’Hervé Bramy, risquant de mettre ainsi en cause la cohésion de la majorité de gauche, Claude Bartolone s’est manifestement ressaisi et accuse désormais Dexia et les banques de la situation. Il redécouvre que les collectivités territoriales sont victimes des logiques financières qui prévalent dans ce pays.

Il faut le rappeler, ces collectivités sont confrontées à des demandes sociales accrues provoquées par la mal vie des habitants. La situation va encore s’aggraver avec la montée du chômage annoncée liée à l’entrée en récession de notre pays.

C’est pourquoi, il y a urgence à demander à l’état d’augmenter ses dotations. Les organismes qui prêtent aux collectivités sont des banques, comme Dexia ; ils recherchent avant tout la rentabilité immédiate des capitaux. Le scandale est là ! Toutes les collectivités sont logées à la même enseigne, sauf celles qui n’entreprennent pas comme Gagny ou Villemomble.

Les difficultés présentes ou à venir des collectivités sont dues aux choix politiques de la droite, de Sarkozy, et du Medef. C’est soit disant parce que les caisses de l’état étaient vides qu’on ne pouvait plus financer les villes, les départements et les régions. Mais, quand le gouvernement trouve miraculeusement 360 milliards d’euros uniquement pour les banques, il fait la démonstration qu’il y a de l’argent qui pourrait servir l’intérêt des populations.

Ces choix sont inadmissibles, ils profitent encore à ceux qui ont bénéficié du bouclier fiscal, ils profitent aux spéculateurs, dont la droite départementale se fait le relais.

Les communistes organisent partout dans le département des débats publics pour inverser les logiques financières actuelles et construire le rassemblement à gauche. Oui, le capitalisme est à dépasser, mais pas à la marge, ce sont ses mécanismes qui portent en eux les catastrophes économiques, écologiques et guerrières que nous vivons. Il faut répondre aux attentes des habitants par une poursuite du développement des services rendus à la population, notamment en matière culturelle, sportive, environnementale et sociale. Il y a urgence.

Pantin, le 22 octobre 2008.

[marc fretter]

Pouvez-vous nous parler des emprunts "toxiques" contractés par le conseil général de Seine Saint Denis ? le Ps qui dirige maintenant fait un audit?
est-ce correct vis à vis des gens de gauche qui ont œuvré pour les classes populaires de ce département soumis plus que d'autres à la précarité et aux aléas économiques?

Cordialement

Marc